Hier vers 7 h 30, un poids lourd a heurté un pylône électrique après avoir été percuté de plein fouet par une voiture entre Reims et Neufchâtel-sur-Aisne. L'automobiliste est mort sur le coup. 300 foyers ont été privés de courant une partie de la matinée.
L'importance des moyens déployés témoigne du caractère peu commun de l'accident. Venus de Reims, Châlons-en-Champagne et Épernay, une trentaine de pompiers sont longuement intervenus, hier matin, sur la RD 966, entre Bourgogne et Brimont, sur les lieux d'un accident au bilan dramatique.
Un automobiliste a perdu la vie, tué lors d'une collision frontale avec un poids lourd dont la cargaison de matières présumées dangereuses, ajoutée à la rupture d'un pylône de 20 000 volts percuté à la suite du choc, a grandement compliqué l'intervention des services de secours.
La victime est un Ardennais de 51 ans, Fabrice Gavrel, employé de maintenance domicilié à Saint-Germainmont, près d'Asfeld. Vers 7 h 30, l'automobiliste seul à bord venait de franchir le carrefour giratoire de la RD 30 Loivre - Bourgogne, en direction de Reims, lorsqu'il a perdu le contrôle de sa Citroën C5 en pleine ligne droite, au début de la montée précédant l'arrivée sur Brimont. L'auto s'est déportée sur la voie de gauche où elle a percuté de plein fouet le camion qui circulait en sens inverse.
Sous la violence du choc, la Citroën a été renvoyée sur le bas-côté droit de la route tandis que le poids lourd allait heurter un pylône en béton soutenant une ligne moyenne tension de 20 000 volts. Le poteau est tombé sur la cabine, qui l'a retenu dans sa chute.
Périmètre de sécurité
Si le chauffeur routier n'a été que légèrement blessé, les premiers secours n'ont pu que constater le décès du quinquagénaire. Ils ont également remarqué la présence menaçante de la ligne électrique au-dessus de la voiture accidentée et d'une quarantaine de fûts dans la remorque du camion. Décision fut prise d'établir un périmètre de sécurité, pendant que la RD 966 était coupée du rond-point de Bourgogne au carrefour de Brimont, avec mise en place d'une déviation par la traversée de cette commune dans le sens Reims - Neuchâtel, par Bourgogne et Bétheny en sens inverse. « Nous avons attendu que la ligne électrique soit mise hors tension, pendant deux heures, avant de sortir le corps du véhicule, explique le capitaine Pierre Machillot, commandant des opérations de secours. Évidemment, dans le cas où il y aurait eu une personne encore vivante à secourir, nous serions intervenus sans délai avec les précautions d'usage, mais comme nous avons constaté le décès de la victime dès notre arrivée, nous avons préféré ne pas exposer inutilement nos personnels. »
Risque chimique
La seconde préoccupation liée à la cargaison du camion a nécessité l'engagement de la Cellule mobile d'intervention chimique. « Il y avait une quarantaine de fûts remplis de déchets industriels. Deux d'entre eux ont fui à l'intérieur du camion et sur le bas-côté, environ une quarantaine de litres, mais les vérifications de la CMIC ont permis d'apprendre qu'il s'agissait de résidus de peinture qui ne sont pas considérés comme des matières dangereuses. Le chauffeur assurait leur transport de la Saône-et-Loire vers le Nord. »
La mise en sécurité du pylône électrique a privé de courant 300 foyers pendant une partie de la matinée (lire par ailleurs), suivie de son remplacement achevé seulement en fin de journée. Malaise du conducteur ? Moment d'inattention ? Dérapage sur la chaussée humide ? Venus procéder aux constatations, les gendarmes ont ouvert une enquête pour tenter de connaître l'origine de cet accident mortel, le troisième en un mois sur les routes de l'arrondissement de Reims.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/le-camion-tue-un-automobiliste-et-prive-300-foyers-de-courant
2 commentaires:
Ça pour un accident... ça c'est grave! !
Oui malheureusement
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