Le calme est revenu à Barjac hier après la tempête médiatique dans la foulée de l’affaire Chloé. La jeune fille, disparue le vendredi 9 novembre et retrouvée ligotée dans le coffre d’une voiture en Allemagne, se repose désormais, entourée et dorlotée par les siens dans la maison familiale. Une fin heureuse, miraculeuse diront certains, qui laisse désormais la place au temps judiciaire.
Ce qui au départ avait des allures de fugue, même si toutes les pistes étaient creusées par les enquêteurs, se révèle au final comme un kidnapping, mettant en cause un Gardois originaire de Roquemaure, qui plus est condamné en 2009 pour six agressions sexuelles et en rupture de ban avec la justice en n’ayant pas répondu à une convocation de son service de probation en septembre, dix jours après sa sortie de prison.
"Nous ne posons pas de questions mais nous attendons des réponses" (Jésus Rodriguez, père de Chloé)
"Il y a une phrase du père de Chloé qui m’a marqué lors de la conférence de presse des parents", avoue Edouard Chaulet, le maire de Barjac. "Il a dit : “Nous ne posons pas de questions mais nous attendons des réponses. Il faut laisser le temps à la justice de travailler”. J’ai trouvé ce père très digne. Il y a une attente partagée par beaucoup", confie l’élu.
"Il ne faut pas laisser s’installer un sale climat" (Le maire de Barjac)
Le politique estime que l’événement doit déboucher sur une réflexion. "Il faut voir comment notre société pourrait vaincre la peur susceptible de s’installer à l’occasion de faits de ce genre. Il serait possible de mettre en œuvre des dispositifs qui sont peu coûteux. On a quand même un homme contraint de pointer après sa condamnation et qui ne se manifeste pas. Il doit être possible de savoir où il est à tout moment avec un bracelet électronique. Ça me paraît possible. Sinon, on va aller vers une dérive sécuritaire. Il ne faut pas laisser s’installer un sale climat", soutient Edouard Chaulet.
Kamel Bousselat avait demandé au juge de l’incarcérer
"Tous les détraqués sexuels ont dû être passés en revue lors des recherches pour retrouver Chloé. Pourquoi n’a-t-il pas été relevé qu’à deux pas de Barjac un homme ne se signalait plus alors qu’il avait l’obligation de le faire ? Des bracelets, des convocations, des contrôles permanents sont nécessaires. Eux-mêmes le réclament", poursuit le maire.
Une allusion aux propos de l’avocat de Kamel Bousselat dans les colonnes de Midi Libre samedi. Me Jean-François Corral précisait qu’en 2007, après son interpellation pour les agressions sexuelles, Kamel Bousselat avait demandé au juge de l’incarcérer "par peur de faire une connerie".
http://www.midilibre.fr/2012/11/18/chloe-le-temps-judiciaire-doit-apporter-des-reponses,596539.php
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