vendredi 26 octobre 2012

Bagnères-de-Bigorre. Deux obus trouvés intacts dans une cave

«Quand nos gars m'ont dit qu'il y avait des obus dans la cave et ne sachant pas s'ils étaient désamorcés, on a appelé la gendarmerie», raconte Rémy Latge, qui travaille pour l'entreprise Nettoyage et Services Midi-Pyrénées.
Implantée en Haute-Garonne et dans le Tarn, cette société a été mandatée par le propriétaire de la maison.
En l'occurrence, il s'agit d'une association qui la faisait vider, hier, après en avoir hérité. Les gendarmes ont aussitôt demandé que soit établi un périmètre de sécurité et les travaux ont été suspendus. Jusqu'à l'arrivée, vers 14 heures, de deux démineurs de la Sécurité civile basés à Saint-Martin-de-Seignanx, dans les Landes.
Leur premier réflexe est d'identifier ces munitions. Accompagné de Luc Laffont, François-Xavier Humbert a la quasi-certitude qu'ils datent de la Première Guerre mondiale. «Ce n'est pas un diamètre allemand, ni français ni anglais, si c'est du 11,2 cm, c'est du russe», analyse ce spécialiste.
Et d'expliquer qu'en 1914, les Allemands ont récupéré des munitions russes, «ce qui explique qu'elles ont pu être ramenées du front français…».
Il note par ailleurs que «ce sont des obus non tirés, intacts, potentiellement chargés en explosifs».
Mesurant 70 cm de long, les engins sont de taille respectable. Cependant, ces professionnels très expérimentés savaient qu'ils pouvaient les transporter «et les ramener dans les Landes, où ils seront détruits».

Il est fréquent d'en trouver

On apprend que le poids permet de déterminer si la munition est vide ou pleine. De plus, la fusée va être identifiée.
Il est fréquent de trouver des explosifs. C'est pourquoi 300 démineurs sillonnent l'Hexagone. Ces deux spécialistes s'apprêtent d'ailleurs à partir «sur un gros chantier dans le centre de la France», où 2 t d'explosifs seront enlevées puis détruites dans un camp militaire. Ils rappellent qu'en 1946, des centaines de milliers de tonnes de munitions ont été ramassées.
Il est donc fréquent que des gens en trouvent. Voici les consignes à respecter : «On ne touche pas l'engin, on appelle la police ou la gendarmerie et, surtout, on ne l'amène pas en déchetterie. L'intervention est gratuite et anonyme».
Hier, à Bagnères, le passé a refait surface.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/10/26/1475015-deux-obus-trouves-intacts-dans-une-cave.html

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