Ce 6 août 2011, vers 14 heures, une jeune femme de 19 ans fait son jogging chemin des Mûrons à Veauche.
Un chien échappé d’un pavillon voisin se jette sur elle : il la renverse au sol et lui mord le bras gauche et la jambe.
Elle ne doit son salut qu’à l’intervention de deux voisins qui l’aident à se sauver et à se réfugier dans leur maison pas très loin dans le secteur.
Tandis qu’elle reçoit les premiers soins et un peu de réconfort, le chien continue à attaquer en se jetant contre les vitres de la demeure. Bilan pour la jeune fille, sept jours d’ITT avec des morsures au bras gauche au pli du coude, au genou, des griffures sur l’abdomen et de nombreuses cicatrices.
Et puis un lourd syndrome post-traumatique avec des séquelles psychologiques, des cauchemars, une angoisse persistante nécessitant encore un suivi.
Le propriétaire du berger d’Anatolie, un homme de 29 ans était absent au moment des faits.
L’animal a, semble-t-il, pu se sauver alors que d’autres membres de la famille se trouvaient dans la propriété.
Le maître a été poursuivi « pour blessures involontaires par agression d’un chien » et convoqué à la barre du tribunal en mars 2012.
Et jugé coupable des faits mais, le tribunal a, alors, décidé d’un « ajournement », c’est-à-dire que le prévenu se voit notifier des obligations à remplir en quelques mois.
À savoir faire suivre au chien une prise en charge comportementaliste par un « vétérinaire spécialisé », indemniser la partie civile 2 000 €, faire porter au chien une muselière, et avoir un enclos en bon état. Il a rempli ses obligations, c’est ce que le tribunal a pu constater treize mois après les faits.
Le propriétaire du chien peut donc prétendre à une « dispense de peine ».
Cette a d’ailleurs été requise par le procureur, qui ne s’est toutefois pas privé de souligner la dangerosité de l’animal et d’inciter son maître à s’en défaire » même s’il n’a aucune interdiction de le détenir.
Il a jugé, en tout cas, que tout « risque de réitération» n’était pas exclu. Une manière d’inviter le propriétaire à la plus grande vigilance. Quant à l’avocat qui défendait le maître de l’animal, il a rappelé que son client « avait fait le nécessaire et pris des dispositions pour que le chien ne puisse sortir de l’enclos ». La décision sera rendue le 2 octobre.
http://www.leprogres.fr/loire/2012/09/19/joggeuse-agressee-par-un-chien-a-veauche-une-dispense-de-peine-a-ete-requise
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