Condamné par la cour d'assises de la Marne à 8 ans de prison ferme pour des faits de violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner, Wesley Jacquemin, qui a toujours nié avoir tué sa jeune compagne, a fait appel du jugement. Il sera rejugé devant la cour d'assises d'appel de l'Aube.
«JE l'aimais, je l'aime et je l'aimerai toujours. Elle était ma femme, celle que j'ai choisie. Elle était tout pour moi. Elle était la mère de ma fille. Je ne suis pas un saint, mais je ne suis pas un assassin. »
Aurélie Lellig est décédée dans la nuit du 10 au 11 novembre 2005, gisant sur le sol. Une mort subite, liée au stress d'une dispute. Elle venait d'avoir 23 ans.
Le 31 mai dernier, au terme d'un procès éprouvant, la cour d'assises de la Marne a condamné son compagnon, Wesley Jacquemin, 32 ans, à 8 ans de prison ferme. La cour a, en effet, estimé que les gifles qu'il avait données à sa compagne, à l'occasion d'une énième dispute, étaient à l'origine de son décès.
Le soir du drame, Wesley Jacquemin avait rejoint le domicile conjugal vers 20 h 15. Il revenait de la foire Saint-Martin.
Une dispute va éclater. Wesley va gifler sa compagne. Elle va alors se taper la tête sur la table de la cuisine. Histoire qu'elle se calme, son compagnon va quitter le domicile et rejoindre des amis. Le temps de boire un verre… A son retour, Aurélie était morte sans que l'on sache vraiment les causes de son décès.
Une mort subite
Pas moins de huit expertises vont être menées pour tenter de comprendre les causes de ce drame.
Car, si Wesley Jacquemin a bien reconnu avoir giflé sa compagne, il ne peut admettre que ses coups soient à l'origine de ce décès. « Je n'étais pas le mari modèle, mais je n'ai pas tué ma femme », a-t-il répété tout au long de son procès. Pendant trois jours, les experts avaient ainsi défilé à la barre concluant à une « mort subite d'origine cardiaque… en lien avec le stress ».
Ils allaient estimer que le contexte de violence dans lequel vivait la jeune femme avait engendré « le processus mortel ». Le comportement de Wesley Jacquemin aurait ainsi contribué au stress émotionnel qui a entraîné la mort d'Aurélie.
C'est ce qu'en a retenu la cour en le reconnaissant coupable de « violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner », alors que son avocat plaidait la relaxe.
Rejugé à Troyes
Pour Me Flasaquier, son conseil, « il n'a pas tué Aurélie… C'est une violente dispute, mais pour autant elle reste habituelle. Au moment où il s'en va, elle est vivante… Aurélie est morte de mort naturelle. » Condamné à 8 ans de prison ferme et 5 ans d'interdiction de séjour dans l'arrondissement de Vitry-le-François, Wesley Jacquemin a fait appel.
Il sera prochainement rejugé devant la cour d'assises d'appel de Troyes. Il encourt 20 ans de réclusion criminelle.
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/condamne-a-8-ans-welsey-jacquemin-a-fait-appel
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