Institutrice depuis plus de dix ans, mère de cinq enfants, dont un bébé de quelques mois, Virginie Paillard ne parvient pas à se faire nommer en Ariège, où son mari vit et travaille.
Virginie, son mari Cédric et leurs enfants vivent une situation inextricable, voire dramatique, depuis des années, au point que la jeune enseignante a décidé d'écrire, tout récemment, au Président de la République et au ministre de l'Éducation nationale. Dans ce courrier, elle explique : «Je me trouve dans une situation désespérée».
En juillet 2010, la petite famille s'installe en Pays d'Olmes. Cédric, jeune retraité de l'armée de l'air, veut ouvrir des gîtes. Son épouse, elle, entend se rapprocher de sa mère, enseignante à Lavelanet, en longue maladie. Mais tout se complique très vite. «Cédric n'a pas pu toucher sa retraite militaire, les règles ont changé, confie Virginie Paillard. Les plans de financement, pour les gîtes, ont été rejetés par les banques». Dans le même temps, la jeune femme voit ses demandes de rapprochement rejetées les unes après les autres. Elle s'organise pour aller travailler en Normandie, où elle reste affectée. «1800 kilomètres chaque semaine. Je n'ai pas tenu longtemps, ni physiquement, ni financièrement», poursuit Virginie Paillard. D'autant qu'entretemps, le petit Elliot est venu au monde.
À quelques jours de la rentrée scolaire, Virginie Paillard a appris au retour d'un courrier adressé au président du Sénat, Jean-Pierre Bel, que sa nouvelle demande de rapprochement a été repoussée. Rien d'officiel encore, mais le coup est dur, très dur. D'autant que le couple se trouve en très grande difficulté financière. «Cédric a retrouvé du travail, puis son contrat a été stoppé, commente Virginie Paillard. Il a une proposition d'embauche, mais doit avant tout réussir le concours d'ambulancier, en septembre». Courageusement, le couple s'accroche, sans moyens financiers pour affronter la reprise du travail de Virginie. Et la jeune femme s'étonne : «Beaucoup d'enfants, dans ce département, ont été privés d'enseignants par manque de remplaçants, alors que je suis privée de travail près de chez moi, en tant que remplaçante». Une situation abracadabrante.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/22/1422778-virginie-1800-km-pour-aller-travailler.html
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