mercredi 25 juillet 2012

Prison pour le dealer, mais polémique avec la police

Dans le cadre de la procédure de comparution immédiate, Nicolas Arnaud était présenté au tribunal pour répondre de trafic de stupéfiants, ce lundi. Le 21 juillet, à 22 h 30, les policiers de la BAC remarquent le manège suspect de deux individus, rue Brauhauban. Ils voient l'un (Nicolas Arnaud) remettre quelque chose à l'autre (Benoît Cisneros) et le second tendre au premier 50€. Les deux sont interpellés : Nicolas a encore en main les 50 € et Benoît a juste rangé dans sa poche une barrette de 9 g de cannabis. «Je sais, j'ai pris une mauvaise décision, plaide Nicolas Arnaud. Je travaille comme un fou pour ma famille, je suis exténué et j'ai dû m'arrêter. Alors, comme il n'avait plus d'argent, j'ai pensé revendre un peu, pour renflouer, mais c'est tout. Et après, c'était fini, j'arrête tout.» Le problème, c'est qu'Arnaud est en état de récidive légale et son casier ne plaide pas en sa faveur, au contraire : pas moins de 17 mentions. Ce soir-là, il avoue spontanément aux policiers qu'il a de la «marchandise» en stock, dans une boîte en plastique. Et c'est là que la polémique va éclater. Les policiers affirment avoir trouvé la boîte dans le hall de l'immeuble, planquée sous des chiffons. Mais Arnaud conteste : «Ils m'ont mis la pression. Ils m'ont dit que si je ne disais pas qu'ils l'avaient trouvée là, je partais direct au trou et ma femme, enceinte de cinq mois, allait accoucher elle aussi en prison. Eux, ils sont assermentés, pas nous. Alors, c'est eux qu'on croit. Mais moi, je dis la vérité». Arnaud, sa compagne et une amie présente ce soir-là affirment tous les trois que les policiers sont entrées au domicile : «Sans aucune autorisation et en dehors des horaires légaux», tonne la jeune avocate de la défense, Me Coarraze, qui pique une véritable colère face à l'insinuation policière qui évoque qu'elle aurait pu être à l'origine de l'idée d'entrée au domicile. Mais entrée ou pas, vice de procédure ou pas, cela ne change pas grand-chose au résultat, Nicolas Arnaud est reconnu coupable de trafic mais échappe à la peine plancher : 1 an ferme, révocation des deux sursis de 3 mois chacun, mandat de dépôt à l'audience. 2 mois de sursis simple pour Cisneros.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/25/1406862-prison-pour-le-dealer-mais-polemique-avec-la-police.html

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