Pas facile de ramener une personne ivre chez elle, contre sa volonté. Sauf sous les coups et la contrainte.
LA qualification de l'affaire est grave : violences volontaires sur personne vulnérable. Elle se tisse, une fois de plus, sur un fond d'alcool. Les faits débutent dans la nuit du 11 juin dans le quartier Porte de Paris.
Le commissariat est alerté par plusieurs témoins qui disent avoir vu une femme se faire embarquer de force dans une voiture. La victime se serait débattue mais les deux hommes aperçus par les différents témoins sont finalement arrivés à leurs fins.
Un des témoins connaît la victime, donne son signalement aux enquêteurs qui se mettent de suite en quête de deux suspects.
La chasse est donnée. Élément important, la plaque d'immatriculation du véhicule est relevée. Les agresseurs sont identifiés, il s'agit de deux cousins, déjà « défavorablement connus des services de police », selon l'expression consacrée.
Reddition à Tours-sur-Marne
L'escapade des trois personnes dure une partie de la nuit. Et les suspects finissent par se rendre à la gendarmerie de Tours-sur-Marne, à une trentaine de kilomètres des lieux du rapt.
La femme qui avait été montée sous la contrainte dans la voiture se trouve dans un état d'ébriété avancé. À tel point qu'elle n'est pas en mesure d'être auditionnée, les militaires devront attendre son dégrisement. Les deux suspects, eux, sont placés en garde à vue avant d'être transférés à Reims, où se sont déroulés les faits.
Durant leurs auditions, ils déclarent qu'ils « connaissent bien » la victime et qu'ils ont « l'habitude de la prendre en charge pour la ramener chez elle lorsqu'elle a trop bu ».
Un des deux admet même que parfois, il doit employer « la manière forte » afin que cette femme regagne son logement. Toujours est-il que des coups ont visiblement été portés, que la jeune femme se serait retrouvée projetée contre l'habitacle. L'ensemble de ces éléments tenteront d'être éclaircis devant le tribunal correctionnel de Reims.
http://www.lunion.presse.fr/article/faits-divers/il-voulait-sauver-son-amie-laffaire-tourne-a-lenlevement
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