dimanche 22 avril 2012

Les soutiens affluent pour le dresseur d'ours

Toute la journée de vendredi, Jean-Philippe Roman, gérant du parc animalier de Pradinas dans l'Aveyron, s'est battu contre les autorités pour empêcher la saisie judiciaire d'une partie des animaux du parc. Les gendarmes sont arrivés dès le matin, le gérant s'est enfermé avec son ourse et la situation ne s'est débloquée qu'en fin de journée, vers 20 heures, quand Yves Delpérié, procureur de la République, a trouvé une solution satisfaisante pour toutes les parties.
Il suffit de lire les réactions sur le site internet de « La Dépêche du Midi » pour comprendre l'émoi suscité par cette affaire. Il est vrai que si l'homme est bien connu en Rouergue, où il s'est installé il y a un peu plus de quatre ans, il jouit aussi d'une notoriété qui dépasse les frontières. Avec ses ours, ses loups et ses rapaces il a côtoyé le monde de la publicité et du cinéma, notamment dans Les Visiteurs 2 ou Gladiator.

Le héros d'une mauvaise histoire

Ce vendredi, les caméras se sont à nouveau braquées vers ses animaux mais c'était lui le héros d'une histoire dont il se serait bien passé. Avoir une pléiade de gendarmes à sa porte menaçant de saisir les animaux du parc, notamment une ourse et un loup, il y a de quoi sortir de ses gonds quand on estime être dans son bon droit. Pour le faire valoir, le dresseur s'est retranché dans la cage de son ourse, Câline, attendant que la force publique vienne le déloger. En fin de journée, le procureur a mis fin au psychodrame naissant en estimant que les animaux n'étaient pas en situation de maltraitance et que la saisie de deux pauvres buses justifierait bien tout ce déploiement gendarmesque en attendant le jugement que devra rendre bientôt la cour d'appel de Grenoble. Tout cela à cause d'une décision de justice suite à un défaut d'autorisation administrative constaté lors d'un spectacle que donnait Jean-Philippe Roman dans la Drôme, en juillet 2011. Condamné par le tribunal correctionnel de Valence, le dresseur avait fait appel avant d'oublier cette péripétie. « Tous les dossiers sont suivis par le ministère de l'Environnement qui doit me délivrer les autorisations qui me manquent »
Mais l'homme est rassuré, depuis hier matin il a une boîte mail saturé et un téléphone qui n'arrête pas de sonner. L'association des amis du parc et la communauté de communes vont se porter partie civile à ses côtés. « ça n'arrête pas. Ce sont des particuliers qui nous appellent, d'autres gérants de parc aussi. Il y a même des gens qui font des pétitions pour me soutenir ». Pour l'instant, Jean-Philippe Roman attend de connaître la date de son procès en appel en espérant que, ce jour-là, il aura tous ses papiers en règle.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/04/22/1336515-pradinas-les-soutiens-affluent-pour-le-dresseur-d-ours.html

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