Mercredi, les policiers du SRPJ de Reims ont interpellé un des chefs présumés du trafic de stupéfiants de Bernon. Mouamadou Danfakha, alias Saï le rappeur, était en fuite depuis l'arrestation de huit dealers et la saisie de plus de 60 000 euros de drogue dans la cité sparnacienne, le 4 avril dernier.
LA cité de Bernon n'est pas une zone de non-droit où il fait bon vivre pour échapper aux forces de l'ordre comme certains le croient encore. Les policiers du SRPJ de Reims en ont encore fait la démonstration mercredi dernier en mettant un terme à la cavale d'un petit caïd notoire. L'action s'est d'ailleurs déroulée au vu et au su de tous, à une heure d'affluence.
Vers 12 h 30, des enquêteurs à moto, épaulés de collègues à pied, déjouent la vigilance de l'insaisissable Mouamadou Danfakha, alias Saï le rappeur, le leader du groupe « GSK ». S'estimant à bonne distance, les policiers se précipitent sur le fuyard. Celui-ci cherche à leur fausser compagnie comme il l'a déjà fait à deux reprises avec succès, profitant d'une longueur d'avance et d'une parfaite connaissance des lieux. Seulement cette fois, il est pris dans la souricière et placé en garde à vue.
Le quartier en coupe réglée
Saï le rappeur sait évidemment qu'il est recherché dans le cadre du démantèlement d'un important trafic de drogue, le 4 avril dernier. Ce matin-là, huit de ses complices, âgés de 20 à 30 ans, tombent dans les filets de la PJ de Reims. Il y a pêle-mêle des dealers-revendeurs et des seconds couteaux qui acheminent la marchandise par go-fast depuis la Seine-et-Marne. Une mission qui consiste à ouvrir la route pour s'assurer qu'elle est libre de toutes opérations de contrôle inopinées ou de souricières.
Parmi les suspects, un certain Bah Bemba fait figure de tête d'affiche. Ce n'est pas tant qu'il dispose d'un casier judiciaire haut comme un building. C'est surtout que les policiers le soupçonnent d'avoir mis le quartier en coupe réglée. C'est du moins ce que révèlent de minutieuses investigations menées depuis le mois de janvier.
La drogue - dont la palette va de la résine de cannabis à l'héroïne en passant par la cocaïne - était stockée chez « une nourrice » au-dessus de tout soupçon, avant d'être écoulée sur Épernay et ses environs. Les policiers du SRPJ de Reims démontrent que le trafic - dont Bah Bemba et Saï le rappeur sont les chefs présumés - est d'ampleur par la grâce de planques, de filatures et de surveillances plus techniques.
Les têtes d'affiche sont tombées
Des résultats que confirment les perquisitions menées chez les uns et les autres. Car il a été découvert pas moins de 7 kilos de cannabis, 540 grammes de cocaïne et 145 grammes d'héroïne pour une valeur marchande supérieure à 60 000 euros. Ce qui constitue une belle saisie puisque les trafiquants travaillaient à flux tendu. Les policiers ont aussi placé sous scellés 12 000 euros en espèces et deux armes de poing. Signe encore que le marché était juteux.
Hier après-midi, Mouamadou Danfakha, 27 ans, a été présenté devant le juge d'instruction au terme d'une garde à vue où il s'est montré moins bavard que d'autres. Saï le rappeur, déjà condamné à plusieurs reprises, a été mis en examen pour « acquisition, détention, transport, offre, cession et usage de stupéfiants » à l'image des huit autres suspects déférés les 5 et 6 avril derniers. Puis il a été conduit en prison comme Bah Bemba, son alter ego, et trois autres comparses.http://www.lunion.presse.fr/article/marne/fin-de-cavale-pour-sai-le-rappeur
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