Le forcené de la rue du Général-Sarrail devra rendre des comptes à la justice. Interné en psychiatrie après avoir saccagé sa chambre d'hôtel dans laquelle il s'était retranché, le soir de la Toussaint, Raphaël Ayassi est convoqué le 10 avril devant le tribunal correctionnel de Reims.
Informés de sa récente sortie d'hospitalisation d'office, les policiers du commissariat de Reims l'ont interpellé mardi matin dans le cadre d'une enquête ouverte pour « dégradation grave du bien d'autrui ». À l'époque de son arrestation, la garde à vue avait dû être suspendue en raison du grand état de confusion mentale diagnostiqué chez l'intéressé.
Âgé d'une trentaine d'années, Raphaël Ayassi logeait depuis deux mois au troisième étage de l'hôtel d'Alsace, à quelques pas de la mairie. Il ne posait aucun problème particulier, jusqu'à cette soirée du 1er novembre où il fut soudain saisi d'une crise de démence qu'il a du mal à s'expliquer.
Le locataire s'est retranché dans sa chambre où il a tout saccagé, des meubles aux sanitaires en passant par le téléviseur, le lit et les installations électriques, avant de mettre une cagoule et de jeter les débris de son saccage par la fenêtre.
Direction la prison
Certains objets enflammés ont été balancés dans la rue mais lors de son audition cette semaine, le jeune homme déclare n'avoir mis le feu qu'à ses vêtements. Insensible aux injonctions des policiers qui bouclaient le secteur autour de l'hôtel, il était resté silencieux durant les trois heures du siège, ne lâchant aucun mot, ne proférant aucun cri.
Il avait barricadé la porte de sa chambre avec le lit et une armoire. Faute de pouvoir amorcer le moindre dialogue, les policiers s'étaient résolus à intervenir en force, le neutralisant d'un tir de Taser alors qu'il tentait de résister à leur assaut.
Mardi, l'interrogatoire terminé, Raphaël Ayassi n'a pu repartir librement du commissariat. Les policiers ont profité de l'avoir sous la main pour mettre à exécution une révocation de sursis de cinq mois prononcée par un juge d'application des peines. C'est en prison qu'il attendra son procès du 10 avril.http://www.lunion.presse.fr/article/marne/sorti-de-psychiatrie-le-forcene-de-lhotel-convoque-au-tribunal
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