Un mécanicien axonais a été condamné à un an de prison pour des attouchements sur sa belle-sœur en juin 2007 à Raillimont. Le résultat d'une soirée où la vérité a été difficile à établir.
QUE s'est-il passé dans la nuit du 23 au 24 juin 2007 à Raillimont, petit village situé au-dessus de Rozoy-sur-Serre, à la limite des Ardennes ? Est-ce un jeune père de famille qui a profité de l'état de la sœur cadette de sa compagne pour avoir avec elle, un rapport sexuel ? Où est-ce lui, qui s'est laissé entraîner, alors qu'il était « totalement ivre » selon ses propos, par cette jeune fille (16 ans) dans des ébats que la loi réprouve ?
D'un côté, il y a un homme, dont les mains sales prouvent qu'il n'est pas inactif. Un homme qui semble toutefois limité dans sa façon de vivre. Lorsque l'on tente de se laver d'une accusation - c'est un viol correctionnalisé -, la logique voudrait que l'on présente bien.
De l'autre côté, il y a une jeune femme, déjà mère de deux jeunes enfants. « Aux notions de sexualité limitée, aux expériences non transmises par un milieu plutôt simple » dixit le président de l'audience.
Une jeune femme qui, ce soir-là, avait choisi d'être « adoptée » par sa sœur et son beau-frère. Une soirée où elle vivait une séparation d'adolescente, celle qui déchire et font paraître la vie en noir. Ce chagrin l'a peut-être poussée à des actes dont on ne maîtrise plus les conséquences, une fois la raison revenue.
Fantasme et réalité se mêlent
Dans cette histoire, l'élément central a été un rapport d'expertise. Salué par tous, que ce soit les avocats du prévenu, Me Duflot, ou de la victime, Me Des Rivières-Pigeon ainsi que le procureur, auteur de louanges : « Nous n'avons pas un rapport habituel où figurent les copier-coller. Avec des banalités qui ne nous apprennent rien sur la personne. Ici, c'est le contraire. En premier, je suis persuadé que la bonne version est celle de la victime et que le prévenu ment. Mais je suis aussi ébranlé par les témoignages sur le comportement de la jeune femme. Qui relatent simplement, les faits qui lui sont arrivés. Et où fantasmes et réalité semblent se mélanger. »
D'où sa demande de deux ans d'emprisonnement, peine maximale pour des attouchements sexuels, et non agression comme l'affaire avait été évoquée en début d'audience.
Bien sûr Me Antoine Duflot n'a pas manqué de s'engouffrer dans cette opportunité, lancée par le procureur. « Il n'y a ni violence, ni surprise, ni menace ni contrainte. Mais du fantasme et un passage à l'acte. Ce qu'indique, en parlant des doutes, la psychologue dans son rapport. »
De son côté Me Des Rivières-Pigeon jouait sur un élément d'enquête : une phrase lancée par le prévenu lors d'une soirée : « Oui je l'ai fait, mais vous ne pourrez jamais le prouver ! » Le tribunal a penché pour cette version.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/attouchements-sexuels-il-profite-de-la-fragilite-de-sa-belle-soeur
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