Déjà la cible de malfaiteurs il y a quelques années, la bijouterie Carador de Soissons a, hier matin, été de nouveau braquée. Très vite sur place, la police a interpellé en flagrant délit l'un des deux malfaiteurs.
DES voitures de police qui vont et viennent toutes sirènes hurlantes, le carrefour situé à l'intersection des rues du Collège et de Bauton interdit à la circulation, du rubalise rouge et blanc « franchissement interdit - police nationale » qui gèle les lieux et une fébrilité inhabituelle…
Hier matin, le centre-ville de Soissons avait des allures de camp retranché, après que la bijouterie Carador -Guilde des Orfèvres a été braquée par deux hommes arrivés à moto.
C'est vers 9 h 45 que les malfaiteurs, casqués et munis d'une arme de poing, ont fait irruption dans le commerce. Quatre à cinq salariés se trouvaient sur place, mais aucun client. Ils se sont aussitôt attaqués aux vitrines, brisées sans faire de détails à l'aide d'un marteau. Le butin récupéré à la hâte, des montres et des bijoux, était placé dans un sac à dos.
Tout s'est passé très vite, mais le scénario qu'ils avaient sans doute imaginé ne s'est, ensuite, pas déroulé comme prévu. Les services de police étaient déjà en alerte et une patrouille se trouvait non loin de là, avenue de l'Aisne. Quand les premiers policiers arrivent sur les lieux, le duo sort de la bijouterie, prêt à chevaucher la moto, une grosse cylindrée volée en région parisienne.
Les malfaiteurs tentent de stopper leurs assaillants en se servant de la moto, mais sans succès. Ils prennent alors la poudre d'escampette à pied, l'un en direction de la rue du Beffroi, l'autre par la rue du Collège. Dans leur fuite, ils perdent une partie du butin sur la chaussée et un sac à dos noir contenant bijoux, montres et le marteau ayant servi à briser les vitrines, sur le trottoir situé devant le magasin d'optique qui fait l'angle.
La course-poursuite s'engage avec les fonctionnaires de police. « Sur notre passage, les gens nous ont bien aidés en nous montrant la direction de fuite » confiait l'un des gardiens de la paix qui ont procédé, à quelques centaines de mètres de là, à l'interpellation de l'un des deux hommes. Il était caché derrière une voiture stationnée place Mantoue.
Âgé de 20 ans, il est originaire de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Les policiers ont, en revanche, perdu la trace de son complice rue de l'Échelle-du-Temple, où ils ont retrouvé une doudoune lui appartenant sans doute.Les gendarmes étaient également mobilisés.
Sur place auprès de la commissaire Audrey Roux, le procureur de la République, Isabelle Pagenelle, se félicitait, dès hier, de la « réactivité » des fonctionnaires de police mais aussi du « comportement citoyen » des passants qui ont permis aux policiers de pister les auteurs. Si aucun salarié n'a été blessé, la magistrate a, en revanche, sollicité l'intervention de la cellule psychologique de l'association d'aide aux victimes de l'Aisne.
L'enquête a été confiée à l'antenne de Creil du SRPJ de Lille qui est arrivée à Soissons en fin de matinée, avec un travail de leurs collègues soissonnais de la circonscription de sécurité publique déjà très productif, et sans doute des traces ADN à profusion.http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/bijouterie-braquee-la-police-interpelle-lun-des-malfaiteurs
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