jeudi 26 janvier 2012

Prison avec sursis pour le pharmacien escroc de l'Alhambra

Mardi, en tout début d'après-midi, le TGI de Montauban, par la voix de son président Alain Birgy a condamné le « patron » de la pharmacie de l'Alhambra, G.A. à trente mois de prison assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve durant trois années, à une obligation de rembourser et à 10 000 € d'amende. Il devra également verser un peu plus de 87 000 € à la CPAM 91, 252 609 € et 6 672,13 € au RSI et 800 € sur le fond de l'article 475-1 du code de procédure pénal. La CPAM 82 étant déboutée de sa demande de remboursement.
G.A. lors de l'audience du mardi 3 janvier avait reconnu en grande partie les faits qui lui étaient reprochés , même s'il contestait une partie du détournement de remboursements dont le montal global avait été estimé aux alentours de 350 000 €
Le pharmacien de l'Alhambra avait mis au point un système de surfacturation, entre novembre 2008 et juin 2010, qui s'appuyait notamment au départ sur un traitement médical assez lourd que suivait sa fille en raison d'une maladie contraignante. Cette escroquerie aux remboursements, lors de sa comparution à la barre du TGI au début du mois, le prévenu l'avait expliqué par le fait que « la pharmacie avait d'importantes difficultés financières et qu'il fallait absolument sauver les 32 emplois. »

Train de vie élevé

Des propos qui, à l'époque, avaient engendré une vive réaction du président Birgy qui prenait cette argumentation à revers en indiquant : « Ces difficultés que vous évoquez, ne vous ont pas empêché d'acquérir une voiture de luxe en juin 2008, une Maserati que vous avez payé 110 000 €». Manifestement, G.A. possédait un train de vie assez élevé. Un phénomène mis en lumière par le dossier d'enquête qui laissait apparaître, à travers les différents relevés bancaires du pharmacien, des dépenses mensuelles atteignant 10 000 € en moyenne. »
Dans son réquisitoire, Karine Bouisset, au nom du ministère public avait évoqué « une fraude d'une très grande ampleur à partir d'un système très bien rôdé qui consistait à ne pas mettre volontairement en place le système du tiers payant afin de se faire rembourser la totalité des prescriptions sans passer par la comptabilité de la pharmacie.Du côté de la défense, Me Deville avait indiqué que « dans ce dossier, il n'y avait pas eu le moindre enrichissement personnel » et avait aussi souligné que « si on enfermait mon client, il n'aurait pas le moyen de réparer ses erreurs ». Pour le tribunal, l'heure de la réparation vient de sonner…
http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/26/1269890-prison-avec-sursis-pour-le-pharmacien-de-l-alhambra.html

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