Jean Serres, un Montpelliérain, a été tué fin octobre.
"J’aimerais aller sur place pour en savoir plus, car tout ça me paraît assez louche." Deux mois après avoir appris la mort de son oncle, assassiné à Madagascar, Thierry Serres, son neveu nîmois, s’interroge toujours sur les circonstances du meurtre.
Le 25 octobre, Jean Serres, 67 ans, ancien professeur d’économie au lycée privé Nevers de Montpellier, est retrouvé mort à Fianarantsoa, une des plus grandes villes de Madagascar, où il s’était installé depuis plusieurs années. "On a su que deux suspects de 21 et 28 ans ont été arrêtés, mais l’ambassade ne nous en a pas dit beaucoup plus depuis", explique Thierry Serres.
Sauvagerie inouï
Le certificat de décès lui a appris que le sexagénaire a été tué avec une sauvagerie inouïe : il est découvert les jambes attachées, et le légiste comptera une dizaine de plaies et d’ecchymoses sur son corps.
Selon la presse malgache, les meurtriers seraient deux étudiants qui auraient agi pour dérober la carte bancaire et le 4X4 du retraité, véhicule retrouvé abandonné à une cinquantaine de kilomètres de là, quelques jours plus tard.
"Tout cela nous paraît bizarre. Mon oncle se serait marié là-bas, et il ne vivait plus à Fianarantsoa, mais à Mahombo, à plus de 800 km de là", note son neveu à Nîmes. Autre interrogation : quel sens faut-il donner à ce mail reçu par son fils quelques jours après le meurtre ? "Le mariage de Jean Serres n’est pas vrai car les papiers de la fille sont tous faux."
"Là-bas, rien n’avance très vite"
D’où ces questions qui agitent Thierry Serres et son frère, militaire dans la Drôme, qui ont décidé de déposer dans les prochains jours une plainte au tribunal de grande instance de Valence. La justice française est en effet compétente pour enquêter sur le meurtre d’un Français, même commis à l’étranger.
"Là-bas, ils vont à leur rythme et rien n’avance très vite. Bien sûr que le mobile du crime semble être l’argent, mais on s’interroge sur le rôle qu’ont pu jouer ses proches. Si le meurtre a été commandité, il faut qu’on le sache", insistent les neveux du professeur montpelliérain, désormais enterré au cimetière d’Apasambazaha.
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