Il aura fallu moins de trois semaines aux fins limiers de l'antenne agenaise de la police judiciaire pour identifier et interpeller les auteurs présumés de l'agression dans la nuit du 14 au 15 décembre d'une famille domiciliée avenue de Stalingrad à Agen. Il s'agit de deux hommes et d'une femme qui ont été placés en garde à vue sur le coup de 9 h 30 dans les locaux de l'hôtel de police d'Agen. Tant du côté des enquêteurs que du parquet, aucun élément n'a filtré hier sur l'identité de ces personnes et leur rôle respectif dans cette affaire de séquestration avec extorsion de fonds avec violence et viol, le tout en bande organisée.
Il est 21 heures ce mercredi 14 décembre, lorsque deux individus cagoulés, gantés et vêtus de noir font irruption dans cette maison isolée de la côte qui mène au centre hospitalier Saint- Esprit. La fille d'une vingtaine d'années se trouve seule, en attendant sa mère qui doit rentrer d'un moment à l'autre de son travail dans une cafétéria de la ville. C'est pourquoi la porte n'était pas fermée. Elle est aussitôt ligotée, bâillonnée et forcée à donner sa carte bancaire et son code secret. Elle sera également violée à plusieurs reprises le temps que durera la séquestration. Lorsque la mère arrive, elle est soumise au même traitement dans le but, là aussi, de lui extorquer sa carte bancaire et le code. Elle subira des violences physiques mais pas de viol.
Ils s'enfuient avec la voiture du père
L'un des agresseurs ira faire le tour des distributeurs, notamment place du Pin, mais les sommes qu'il veut retirer ne sont pas disponibles sur les comptes. Il revient sur place et avec son complice, ils décident d'attendre le retour du père qui travaille de nuit dans une entreprise agroalimentaire de l'agglomération. Il est 3 heures lorsque celui-ci pousse la porte de son domicile et se retrouve lui aussi ligoté et violenté jusqu'à ce qu'il donne ses coordonnées bancaires avec lesquelles les agresseurs réussiront à retirer quelques centaines d'euros. Ils laisseront leurs victimes en l'état avant de prendre la fuite avec la voiture du père et en emportant au passage la télévision à écran plat et quelques objets.La voiture du père, une Renault Clio de couleur grise, sera retrouvée quelques jours plus tard rue de Contensou, près du moulin, dans le quartier Saint-Hilaire à Agen. Une découverte qui laissait penser à une piste locale et non à des auteurs de passage. Est-ce toujours le cas ? On devrait en savoir plus dans les heures à venir.
Photographiés par les DAB
On sait par ailleurs que les policiers avaient récupérer les photos des agresseurs des vidéosurveillances installées sur les distributeurs automatiques de billets. Qu'ils avaient mis des noms dessus voilà déjà plusieurs jours, mais comme à leur habitude les enquêteurs ont peaufiner leur dossier avant de passer à la phase des arrestations. Que la présence d'une troisième personne ou d'un complice dont le rôle reste à déterminer, n'était pas exclue. Ce qui semble le cas avec l'interpellation d'une femme.Reste aussi à savoir pourquoi les auteurs avaient ciblé une famille aux revenus modestes alors qu'ils étaient en quête d'argent.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/04/1252854-les-auteurs-presumes-du-saucissonnage-interpelles.html
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