jeudi 15 décembre 2011

La prostitution s’était installée en centre-ville

C’est dans la rue la plus commerçante et la plus chic de Versailles que les proxénètes avaient monté leur commerce licencieux. Les enquêteurs de l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (Ocreth) ont interpellé mardi huit suspects brésiliens, dont quatre femmes âgées de 30 ans à 40 ans, à Noisy-le-Sec (93), à Saint-Maur-des-Fossés et à Joinville-le-Pont (94). La les soupçonne d’avoir mis en place depuis le un réseau de prostitution dans le centre de Versailles et à Saint-Maur-des-Fossés.

C’est au 25, rue de la Paroisse, derrière une lourde porte sombre que ces prostituées brésiliennes recevaient de nombreux hommes dans un studio, situé au premier étage d’une cour intérieur. Le petit appartement, aux vitres rendues aveugles avec du papier d’aluminium, était coupé en deux par une vague cloison. « Il y avait des matelas par terre et certains clients, voyant la configuration des lieux, préféraient partir », s’amuse un voisin.

Le pot aux roses est découvert en mars lorsqu’une femme de l’immeuble prend peur parce qu’un client s’énerve sur la porte à code. « Elle a prévenu la police, explique un voisin. Et un enquêteur du commissariat, intrigué, est venu nous demander ce qui se passait. » Dans un premier temps, les gens de l’immeuble croient avoir affaire à un trafic de drogue. Mais il n’en est rien. Ce réseau de prostitution, venu d’Espagne, a préféré migrer vers la
car la crise économique rendait le marché du sexe ibérique beaucoup moins attractif.
Les filles recevaient plus de dix clients quotidiennement


Le système était simple, les clients prenaient rendez-vous avec les prostituées sur Internet et se rendaient dans des appartements dans le Val-de-Marne et à Versailles. « Durant la journée, on voyait des hommes bien habillés, mais le soir, les clients étaient moins propres sur eux », témoigne un voisin de la rue de Paroisse. Le rythme des passes était variable. « Il y avait des jours calmes et d’autres où les hommes défilaient. Il y avait des filles différentes, confie-t-il encore. Certaines étaient jolies mais d’autres beaucoup moins. » Les proxénètes louaient les logements 200 € par jour. Les filles recevaient plus de dix clients quotidiennement et faisaient payer les passes entre 100 € et 150 €.

Hier soir, les huit suspects étaient encore en garde à vue dans les locaux de la police à Nanterre (92). Ils seront présentés devant un juge d’instruction de Versailles demain et après-demain.
http://www.leparisien.fr/versailles-78000/la-prostitution-s-etait-installee-en-centre-ville-15-12-2011-1769289.php

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