Multirécidiviste violent, Nassim Gharbi a été condamné à 3 ans de prison ferme, plus un mandat de dépôt pour une rixe à l'ancienne discothèque de Servais.
«QUAND on a un mauvais dossier, on s'appuie sur un " bon " casier judiciaire. » En disant cela lors de sa plaidoirie, Me Hubert Delarue pensait avoir mis le doigt sur la faiblesse du dossier pour lequel son client, Nassim Gharbi, un Chaunois de 23 ans, était convoqué à la barre du tribunal correctionnel de Laon.
L'affaire concerne des faits de violences aggravées survenus le 15 novembre 2008 à la discothèque Au plaisir des bois, à Servais. Sauf que le tribunal a en décidé autrement, puisqu'il a condamné cet homme à trois ans de prison. Un mandat de dépôt a aussitôt été prononcé,
sans possibilité de confusion de cette peine avec d'autres figurant déjà dans le casier fourni du prévenu. La confusion des peines avait pourtant, elle aussi, été demandée par le procureur de la République. Ce dernier avait en outre souhaité un dépassement de la peine plancher : 4 ans contre les 3 ans automatiques de la récidive.
Appel ?
D'après la réaction de Nassim Gharbi lorsque la présidente lui a annoncé le jugement, il y a de fortes chances pour que celui-ci fasse appel dans un délai de 10 jours.
Un sentiment que la famille du prévenu, présente à l'audience, à elle aussi bruyamment exprimé.
Car depuis le début de cette affaire, le jeune homme conteste les faits qui lui sont reprochés : avoir frappé le gérant de cette ancienne discothèque, au genou, mais aussi, et c'est cela le plus grave, un des videurs de la boîte à la joue, avec un coup-de-poing américain.
Transfert Express
L'attaque a valu à cette seconde victime, un transfert express à Amiens où elle a appris qu'elle avait perdu la sensibilité de sa joue… « J'étais bien là ce soir, mais je me suis fait gazer à l'entrée et fait mettre de côté. Je n'ai jamais donné de coup », a déclaré Nassim Gharbi lorsqu'il s'est défendu à la barre.
Le videur s'est rétracté
Plusieurs personnes ont en effet aperçu le jeune homme, aujourd'hui incarcéré pour d'autres faits, mais aucun n'a formellement reconnu un mauvais geste de sa part.
Le videur, s'est lui-même « rétracté », en adressant un courrier directement au défenseur du prévenu, et non au procureur.
Ce qui n'a pas plu du tout à ce dernier.
« De toute façon, vous étiez là ce soir, et vous avez participé à la bagarre, puisqu'un des témoins vous a reconnu. Ensuite, votre comportement, lorsque l'on est venu par deux fois pour vous entendre sur les faits, est douteux. Aujourd'hui, nous sommes donc heureux de vous entendre.
Lors de ces deux précédentes convocations, il aurait suffi de dire : " Je suis désolé, j'ai d'autres choses à penser mais je n'y suis pour rien. " »
Hier au tribunal, il était trop tard. Même si Me Delarue a bien tenté aussi, de « casser le profil de celui qui se dit victime, quelqu'un qui se plaît à dire qu'il appartient à un mouvement nationaliste.
Et qui est bâti comme une armoire… » Une affaire lors de laquelle le mot « fin » semble encore loin...http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/rixe-a-la-discotheque-trois-ans-pour-le-cogneur
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