Une plainte, déposée quelques mois après ce rapport sexuel contagieux, vient d’aboutir à l’ouverture d’une information judiciaire pour administration de substance nuisible par le parquet de Thionville. Une procédure à laquelle le Moyeuvrien, aujourd’hui domicilié en Meuse, ne croyait plus : « J’ai toujours craint un classement sans suite de mon affaire. Je n’ai eu de cesse d’écrire des courriers au parquet, au procureur général et même au ministre. Je suis aujourd’hui rassuré d’apprendre qu’une instruction va être conduite par un juge ».
Préservatif dégradé
Ses certitudes, le quadragénaire les doit à son état de santé. Trois cancers successifs le contraignent, depuis des années, à être suivi de près médicalement : « Je dois faire des prises de sang chaque mois pour surveiller mes plaquettes et le test du VIH est systématiquement réalisé sur mes relevés. Je n’étais pas porteur du virus avant août 2009. En octobre, je ne parvenais pas à soigner une angine et c’est là qu’on a découvert que j’avais été contaminé. Je n’ai eu que ce rapport.»L’homme désigné aux enquêteurs par le plaignant, domicilié aujourd’hui dans la région thionvilloise, a d’ores et déjà été entendu. Une confrontation a aussi eu lieu.
Les circonstances dans lesquelles le VIH aurait été volontairement transmis ne sont, pour Franck, que la répétition d’un mode opératoire diabolique : « C’est lui qui fournit les préservatifs à son partenaire. Avec moi, ils étaient déjà sur la table de nuit, sortis de leur étui. » Des préservatifs dégradés préalablement, selon Franck. « Je n’ai pas tiqué quand il m’en a tendu un. J’avais bu, fumé, mon esprit était embué. Il a dit à un ex-partenaire qu’il ne faisait que faire aux autres ce qu’on lui a fait à lui. Ce type est dangereux, revanchard. Je serai bientôt sous trithérapie après des années, déjà, de traitements médicaux. Je ne peux pas laisser faire. Si ce dossier avait été classé, j’aurais continué à remuer ciel et terre. Pourtant, je vous jure, l’enquête préliminaire et les auditions qu’elle implique n’ont pas été de tout repos. On ne nous a pas épargnés, mon compagnon et moi. »
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