Plus de 6 500 euros, c'est la somme qu'une femme aura réussi à détourner entre le 24 novembre 2007 et le 18 juillet 2010 au préjudice de l'oncle de son mari. Installé à Folembray, celui-ci a 77 ans, et des difficultés pour se déplacer. Jusqu'en 2007, la belle-mère de la prévenue s'occupait de lui. À son décès, c'est donc la bru qui a pris la relève.
Une confiance aveugle
Ménage, courses, gestion des comptes… Elle venait chez lui trois fois par semaine, lui ne regardait pas ses finances. Le vieil homme, tout comme sa famille, pensait pouvoir lui faire confiance. Mais quand ses nièces se sont aperçues que le compte de leur oncle était à découvert, elles ont réagi et ont découvert les agissements de celle qui vit avec leur cousin.
« Je le connais depuis 1989, depuis que je vis avec son neveu », a confié à la barre celle qui a fêté son soixantième anniversaire l'été dernier. Un lien qui ne l'a toutefois pas empêché de mettre un montant plus élevé sur la souche des chèques utilisés, une technique pour acheter des tickets de jeux ou des recharges pour téléphone portable.
Elle reconnaît tout
L'indélicate a également repéré les numéros de carte bancaire pour effectuer des achats sur Internet. Pour Me Gatterre, « elle a trahi, trompé un membre de sa famille. Elle avoue elle-même lors de son audition qu'elle savait qu'il ne s'apercevrait de rien. »
En demandant 2 000 euros de dommages et intérêts, l'avocat du vieil homme qualifie la prévenue « de voleuse, mais c'est aussi un escroc du cœur, car depuis les liens de famille sont distendus, les frères et sœurs ne se parlent plus. »
Face aux réquisitions du procureur Olivier Hussenet (six mois de prison avec sursis), Me Bouchaillou a demandé pour sa cliente l'indulgence du tribunal : « La punition la plus terrible, c'est l'humiliation de cette dame à la barre. » Et de souligner : « Souvent pour ce type de fait, le prévenu fait l'anguille, essaie d'échapper à ses responsabilités. » À la barre, la sexagénaire a tout reconnu.
Face à ce comportement, les magistrats laonnois ont abaissé le quantum de la peine à quatre mois de prison avec sursis. Elle aura l'obligation d'indemniser la victime.http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/cette-femme-est-un-escroc-du-coeur
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