jeudi 27 octobre 2011

La police le prie de régler lui-même ses comptes !

Un Sud-Axonais s'est présenté au commissariat de Soissons après un accident. Les policiers lui ont donné le nom et l'adresse de l'auteur, en le priant d'aller le voir lui-même.

UN élu du sud de l'Aisne a été quelque peu surpris par la réaction des policiers de Soissons. Alors qu'il était venu déposer plainte, il est ressorti avec le nom et l'adresse de son « agresseur ». Et le droit d'aller lui demander en personne des comptes.
La victime est un élu d'une commune du canton de Neuilly-Saint-Front. Dimanche dernier, il se trouve dans la cité du Vase pour raisons personnelles. Vers 7 h 30, il se rend dans une boulangerie de la rue Saint-Christophe. En ressortant, sa baguette à la main, il entend un bruit.

Délit de fuite

Une Renault Laguna grise effectue une marche arrière. Une manœuvre pas très bien réussie. La boule d'attelage a percuté l'avant du véhicule en stationnement de l'élu, et a arraché une partie de calandre.
Avant que l'auteur de l'accident ne parte, la victime frappe à sa vitre, côté passager. Le conducteur de la Laguna lui adresse en guise d'excuse un doigt d'honneur. Puis repart comme si de rien n'était. Le chauffeur de la Renault vient en tout cas de commettre un délit, en refusant d'effectuer un constat amiable. La réaction semble peu habile puisque son numéro d'immatriculation est relevé.
L'élu réagit immédiatement et compose le 17. Le policier au bout du fil le convie à se présenter au commissariat de Soissons, vers 9 heures, pour signaler les faits. Le Sud-Axonais s'exécute. Lorsqu'il se présente au poste de police, deux surprises l'attendent. La première, c'est qu'on lui déconseille de porter plainte. La seconde arrive lorsqu'il transmet le numéro d'immatriculation. On lui écrit sur une feuille blanche, le nom, le prénom et l'adresse du propriétaire du véhicule. A lui d'aller le voir pour effectuer un constat ! Heureusement que l'homme n'est pas quelqu'un de violent, sinon l'affaire aurait pu tourner au règlement de comptes.
Un peu décontenancé, l'élu se rapproche des services de la gendarmerie car l'attitude ne lui semble pas très normale. Il est reçu par les militaires et sa plainte est enregistrée, un peu plus tard. Une enquête aura donc finalement lieu afin de retrouver l'auteur du délit.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/la-police-le-prie-de-regler-lui-meme-ses-comptes

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