C'est une institution des nuits toulousaines de la Place Saint-Pierre. Aussi turbulente devant que derrière le zinc. Après avoir subi les foudres de l'administration qui l'a fermé quinze jours au mois d'août pour tapage nocturne et fermeture tardive, le Bar Basque doit faire aujourd'hui avec la fronde de ses employés. Une quinzaine d'entre eux, soit démissionnaires, soit en arrêt maladie, vont déposer aujourd'hui un dossier chez leur avocat, Me Sébastien Herri, pour saisir les prud'hommes. Leurs griefs sont nombreux : salaires et heures supplémentaires impayés, journées interminables, repos pas pris, conditions de travail déplorables… Autant de problèmes qui ont conduit ces salariés à prendre les devants. « J'ai 52 ans, je n'en reviens pas, explique Didier Garrigue, qui a travaillé de juin à la fin août. On nous comptait 7 heures de travail par jour alors qu'on en fait 15, on devait amener nos propres fonds de caisse et les trous nous étaient imputés sur la paye »…Kevin Mas, lui, est en maladie. Pour dépression. « Au mois de juillet, j'ai touché 220 euros, et 117 euros en août ». Avec pourtant un contrat de plongeur en CDI. Tous dénoncent la politique de turn over systématique du personnel. « Avec 4 mois de présence, j'étais l'un des deux employés les plus anciens, note José Lopez, un portier démissionnaire qui attend toujours sa paye de septembre. En 2010, il y a eu près de 180 contrats de travail. L'administration doit être au courant ». Pour l'heure, une comptable du « Basque », elle aussi en conflit, a préféré partir. Quant au patron, sollicité à plusieurs reprises, il n'a pas encore répondu à la controverse.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/18/1195378-bar-basque-les-salaries-saisissent-les-prud-hommes.html
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