Trois vols et un véhicule dégradé sur le campus Croix-Rouge ce mois-ci : les étudiants, exaspérés, réclament plus de sécurité et interpellent les autorités.
« ON a vu une étudiante se faire voler son ordinateur portable en plein jour par deux jeunes en scooter, devant la fac de lettres. Ils n'ont même pas couvert leur visage : ils savent qu'ils ne se feront pas prendre. »
Pauline et Charlotte, étudiantes en fac de droit, sont sidérées. Effrayées, les deux jeunes femmes ne se déplacent plus sans leurs bombes lacrymogènes sur le campus Croix-Rouge. « On n'ose même plus aller en cours après 19 h 30. C'est l'hiver et la nuit tombe. On n'a pas envie de se faire agresser. »
Concrètement, au cours du mois d'octobre, quatre plaintes ont été déposées auprès des services de police (lire encadré) pour vols et dégradations de véhicules. L'Université, consciente de ces problèmes récurrents, demande à ses étudiants de faire preuve de vigilance et de ne pas rester seul le soir, via internet.
Zones dites « à risque »
Du coup, sur place, certains s'organisent. « On raccompagne les jeunes femmes qui ont des portables », témoigne Julien, 24 ans, en master comptabilité. « Je ne prends mon ordinateur portable que lorsque je me gare à proximité des bâtiments où j'ai cours », poursuit Camille, 21 ans, étudiante en langue. « Même si j'ai envie de rester travailler, je ne pars pas seul après 19 heures », reprend Pierre, 19 ans, en 2e année de droit.
À les interroger, la plupart des étudiants connaissent une personne victime de vol ou d'agression et tous ont déjà vu des personnes sur le campus qui n'avaient pourtant rien à y faire : « Des gens en train de boire », «… qui promènent leur chien » ou « des jeunes à scooter ». En effet, le site universitaire étant ouvert, tout le monde peut y accéder.
Quant aux zones dites « à risque » qu'ils pointent du doigt ? Le parking de la médiathèque ou encore autour des bâtiments modulaires, ces préfabriqués situés à proximité d'un autre parking, un peu plus haut sur le campus.
Deux pétitions
Pour retrouver un peu plus de sérénité et pouvoir étudier en toute quiétude, Pauline et Charlotte sont donc sur le point de lancer une pétition. Or, elles ne sont pas les seules. Puisque, parallèlement, le Mouvement des étudiants (MET), branche étudiante de l'UNI *, compte faire de même. « Nous avions déjà rencontré la municipalité et l'université en décembre dernier à ce sujet. Mais nous constatons que la situation n'évolue pas, puisque suite à la consultation que nous avons lancée mardi 18 octobre, il en ressort que les étudiants réclament une augmentation de la sécurité sur le campus », expliquent Samuel Lafont et Grégoire Crespin, le délégué national de l'UNI et le responsable de la section rémoise. Et de souligner, au passage, que dans cette consultation nationale, seul le campus de Croix-Rouge a soulevé ce problème. « Nous demandons des améliorations au niveau de l'éclairage, de la vidéo et plus de présence sur le campus. » De fait, depuis quelque temps déjà, les autorités y travaillent et sont sur le point de rencontrer le sous-préfet…
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/agressions-sur-le-campus-les-etudiants-excedes
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