Le « grand blond », au centre de la bagarre de saloon qui a éclaté le soir du 9 mars 2008 au « Panama », un bar pub de Verfeil, attend dans le box de la cour d'assises de la Haute-Garonne. Dans sa chemise grise, Vincent Bonnet paraît inquiet. Cet ancien plaquiste, décrit « plutôt timide », pas fan des « boîtes » de nuit, pas même porté sur l'alcool, joue une partie de son avenir devant la cour criminelle, et les cinq femmes, quatre hommes qui constituent le jury. À 26 ans, il affronter les fantômes du passé. Pas simple.
« Oui j'ai déclenché la bagarre mais ce n'est pas moi qui ait jeté le verre… »
Verre ou bouteille, peu importe. Le tesson a frappé le visage de Jérôme, 27 ans. « J'étais dehors quand j'ai entendu des cris. J'ai descendu l'escalier et j'ai pris le coup. J'ai pensé à un coup de poing. Je saignais et je suis allé aux toilettes me mettre de l'eau. Ça saignait toujours, je suis parti voir les pompiers… »
Une bagarre aussi violente qu'idiote entre gens qui ne se connaissaient pas. Jérôme a perdu son œil gauche. « Ça va mieux mais j'ai souffert. J'ai perdu mon travail. Je suis toujours au chômage »
« Tout ça pour une cigarette », résume, dépité, le président Cousté.
Une cigarette que l'accusé a allumée sur la piste de danse. « La loi venait de passer. Je ne sais même pas pourquoi je voulais fumer. J'avais bu… »
1,56 g d'alcool, ça suffit « pour déshiniber », estime le président. La suite l'a prouvé. Reste à savoir si l'accusé a bien jeté le tesson de verre. « J'étais à terre, je prenais des coups », affirme-t-il. Peut-être seulement « le grand blond avec son pull rayé », les témoins le décrivent. Alors hier Me Tricoire, conseil de la victime a fait en sorte de le placer devant ses contradictions. La défense, articulée autour de Mes Raynaud de Lage et David tire dans l'autre sens. Verdict attendu mercredi.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/09/13/1166028-verfeil-un-il-creve-et-une-rixe-en-discotheque-a-eclaircir.html
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