Les gendarmes de la compagnie de Vervins ont mis fin à un trafic d'héroïne à Montcornet. Les deux principaux « cadres » de ce réseau sont en prison depuis hier soir.
CE ne sont pas des « camés » classiques. Ni des barons de la drogue non plus. Juste deux jeunes hommes (21 et 26 ans) qui, à un moment, ont goûté à l'héroïne. Cette addiction, ainsi que la mise en route d'un trafic à partir de la Belgique pour le secteur de Montcornet, les ont conduit hier, au tribunal correctionnel de Laon.
L'un, Mickaël Lavay allait en Belgique chercher de l'héroïne. L'autre, Guillaume Bisseux prêtait son appartement à Montcornet pour la revente. Une estimation porte sur 2,4 kg en l'espace de quelques mois. Valeur d'achat : 60 000 euros. Les deux ont été reconnus coupable à des infractions à la législation sur les stupéfiants et condamnés à deux ans de prison dont 10 mois ferme. Un mandat de dépôt a été requis et confirmé à l'audience, le duo dort dès hier soir en prison.
Ce trafic a été découvert par la brigade de gendarmerie de Montcornet. Aidés par la brigade de recherche de la compagnie de Vervins, les militaires ont vite ciblé le duo. Écoutes téléphoniques, surveillance, tout cela a débouché sur une interpellation, le 13 septembre dernier.
Le duo - mais d'autres acteurs dont certains portaient des bracelets électroniques ont aussi été arrêtés - a reconnu rapidement les faits. Pour celui qui allait en Belgique chercher l'héroïne - « certains rabatteurs venaient même jusqu'à la frontière », confiait un des enquêteurs -, c'est une fin de contrat de travail qui semble avoir été l'élément déclencheur. Son compère est plongé dans le milieu de l'héroïne depuis 10 ans.
Le premier en a tiré un bénéfice. Mais aussi l'amélioration d'un train de vie, que l'enquête, « précise et complète des militaires », dixit le procureur de la République, chiffre à environ 180 euros par jour. « Fiscalement net », glissera avec une pointe d'humour la présidente de l'audience.
Si le tribunal a suivi les réquisitions du procureur, il a été sensible à la plaidoirie d'Ana-Maria Martins, avocate des prévenus : « L'un a déjà commencé son projet de vie, qui l'éloigne du secteur. Le second a vraiment déjà essayé de décrocher en arrêtant les importations. Ils ont droit à une chance. » Elle a été entendue. A ses clients de respecter la partie avec sursis de leur peine.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/tribunal-correctionnel-de-laon-trafic-demantele-a-montcornet-plus-de-2-kg-dheroine-imp
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