Interpellé lundi et placé en garde à vue (Le Pays d’hier), un SDF, originaire du Nord, âgé de 60 ans, hébergé dans un foyer d’accueil de Montbéliard sera déferré ce matin devant la juge d’instruction Isabelle Mendi, qui a ordonné hier matin la prolongation de sa garde à vue. D’après Lionel Pascal, vice-procureur de la République de Montbéliard, le mis en cause aurait « évolué dans ses déclarations », par rapport à celles qu’il avait précédemment livrées aux policiers du SRPJ lors d’une audition comme simple témoin, au même titre que plusieurs personnes entendues dans le cadre de cette enquête. Or, d’après des voisins de Thérèse Soler, 39 ans, qui occupait un logement au 3 e étage d’un immeuble situé au 26, rue Victor-Hugo, dans le quartier de la Chiffogne, cet homme se trouvait en compagnie de la jeune femme le dimanche 14 août. Ce jour-là, les autres locataires avaient entendu beaucoup de bruit dans l’appartement de leur voisine qui vivait de manière marginale. Puis, ils avaient aperçu, de dos, un homme qui ressortait de l’immeuble. Intrigués par le silence qui avait suivi cette scène, ils avaient décidé, au bout de quelques heures d’alerter les secours. Les sapeurs-pompiers avaient dû enjamber le balcon et casser la vitre de la porte-fenêtre pour pénétrer dans le logement où Thérèse gisait sans vie sur son lit, avec une plaie importante au cou.
« L’examen du corps a révélé des traces que les enquêteurs apparentent à des violences sexuelles qui auraient été infligées à la jeune femme », a dévoilé, hier, le vice-procureur pour justifier l’ouverture, voici une semaine, d’une information pour « meurtre aggravé du fait qu’il était précédé, accompagné ou suivi par la commission d’un autre crime, en l’occurrence un viol ou une tentative de viol ». En effet, l’absence à proximité de toute arme ou objet tranchant ajoutée au fait que la porte était verrouillée, mais sans que la clé soit sur la serrure, avait très tôt conforté la thèse d’un acte criminel. Le flou que le mis en cause aurait entretenu sur son emploi du temps lors de sa première audition aurait incité les fonctionnaires de l’antenne régionale de police judiciaire à le réentendre, sous le régime de la garde à vue cette fois. Depuis lundi, le sexagénaire aurait apporté des précisions intéressantes, au point qu’une nouvelle perquisition aurait été entreprise, hier, dans un lieu qui n’a pas été précisé. Mais on peut penser que la perquisition de la veille avait été infructueuse et que celle d’hier a été motivée par les révélations du mis en cause. Ce marginal, au casier judiciaire vierge, toujours présumé innocent, sera déferré ce matin devant la juge d’instruction qui lui signifiera certainement sa mise en examen. Le vice-procureur devrait requérir son placement en détention. Les faits, tels qu’ils sont qualifiés à ce jour peuvent valoir à leur auteur une peine de réclusion à perpétuité.
Isabelle, 34 ans, sœur benjamine de la victime, avec qui elle entretenait des liens réguliers mais distendus, nous a confirmé, hier, son intention de se constituer partie civile en son nom et au nom de ses parents domiciliés au pied des Vosges, dans le Territoire de Belfort. Elle a indiqué aux enquêteurs que sa sœur Thérèse, qui avait travaillé pendant une quinzaine d’années dans un atelier protégé, à Bourogne, et qui était sans emploi depuis trois-quatre ans, que Thérèse « était souvent tapée », autrement dit qu’elle recevait des coups de la part de ses mauvaises fréquentations. Ce qu’attestent des personnes qui la connaissaient et qui la voyaient souvent « avec des bleus au visage ». Isabelle et les éducateurs et mandataires de justice chargés de son suivi tentaient de l’aider à « soigner un problème d’alcool ». Isabelle confesse qu’à son avis, « ça avançait petit à petit. Moi, j’avais tiré la sonnette d’alarme : j’aurais voulu ......Lire la suite de l'article sur ce lien.... http://www.lepays.fr/faits-divers/2011/09/07/soupconne-de-meurtre-le-sdf-deferre-ce-matin
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