Les visages des bénévoles du comité des fêtes d’Aguessac étaient fermés hier à l’heure du démontage des divers équipements installés pour les festivités, qui ont débuté vendredi. "Nous ne souhaitons faire aucun commentaire", se borne à déclarer l’un des deux coprésidents de l’association, dont tout le monde ici loue le sérieux et le sens des responsabilités, à commencer par le maire de la commune, Aimé Héral.
L’agression sexuelle dont a été victime une fille d’une quinzaine d’années, vers 2 h 30, dans la nuit de samedi à dimanche, en marge de la fête, a laissé tout le village sous le choc. Les faits se sont déroulés sous une arche du viaduc ferroviaire, à proximité de la ruelle reliant la place de l’Ormeau à l’ancienne RN9. La victime, venue participer à la fête d’Aguessac et logée pour l’occasion à Compeyre, serait, selon nos informations, originaire de Saint-Georges-de-Luzençon. Elle aurait été retrouvée quasi inanimée et transportée par les pompiers au centre hospitalier de Millau.
"C’est l’une des fêtes les plus populaires de la région. Jusqu’à présent, il n’y avait jamais eu de problème d’une telle gravité, indique Aimé Héral, visiblement affecté. Je suis passé à la fête samedi vers 1 h 30, c’était plutôt calme, il y avait moins de monde que d’habitude, je dirais. Je suis repassé à 6 h dans le centre du village et, là encore, je n’ai rien remarqué d’inhabituel. C’est un peu plus tard dans la matinée que j’ai appris le drame."
6 h du matin, c’est à peu près l’heure à laquelle les gendarmes ont interpellé, dimanche, quatre personnes au camping La Belle Étoile, terrain municipal que la mairie loue aujourd’hui par bail emphytéotique. Il s’agirait de quatre jeunes majeurs originaires de l’Hérault, venus en Sud-Aveyron pour participer au Mondial de pétanque de Millau. Placés en garde à vue, ils étaient hier encore interrogés dans les locaux de la compagnie millavoise de gendarmerie, en charge de l’enquête placée sous la responsabilité du parquet de Rodez.
"Les gendarmes sont passés une première fois au camping vers 3 ou 4 h du matin, avant d’intervenir vers 6 h ; ils étaient au moins une trentaine, raconte un groupe de jeunes usagers du camping, témoins de l’interpellation depuis une tente plantée à proximité de celles des agresseurs présumés. Un peu plus tard, un fourgon est arrivé et toutes leurs tentes ont été embarquées."
Les militaires poursuivaient hier leurs investigations sur place. Deux véhicules de touristes, garés sur les lieux de l’agression, ont été inclus dans le périmètre et immobilisés par rubalise pour les besoins de l’enquête. À la compagnie de gendarmerie, on se refuse encore à toute déclaration. Le procureur ruthénois doit, en principe, communiquer aujourd’hui sur cette triste affaire.
http://www.midilibre.fr/2011/08/15/un-village-sous-le-choc-apres-l-agression-sexuelle-d-une-mineure,372118.php
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