La mort atroce de la pauvre femme a tellement bouleversé tout le monde, que les témoignages d'affection et d'assistance émanent de partout.
DEPUIS les funérailles de Josette Choisy, le 28 juillet, en l'église Saint-Anne d'Éteignières, bien trop petite pour pouvoir accueillir la foule de proches, amis et anonymes, qui avaient tenu à lui rendre un ultime hommage et à soutenir sa famille, dans une si terrible épreuve, l'émotion n'est toujours pas retombée, aussi bien à Maubert-Fontaine où le drame s'est produit, que dans les communes alentour.
Mais, désormais, la justice suit son cours, dans le strict secret de l'instruction et, ainsi que nous l'avons déjà écrit, on n'entendra sans doute plus parler de cette affreuse affaire, jusqu'à la tenue du procès devant la cour d'assises, pas avant de nombreux mois, sauf lorsqu'il arrivera, vraisemblablement, que le magistrat instructeur et les enquêteurs viennent procéder, rue Chêtre, à une reconstitution du déroulement des faits, dans la maison du crime, qui demeure donc placée sous scellés, régulièrement surveillée, de ce fait, par les gendarmes.
S'agissant des enfants de la victime, dont le chagrin demeure intact, ils sont désormais plus soudés que jamais.
Toutefois, ce qui les soutient, eux qui sont des gens tout simples, pas préparés - qui le serait ? - à une telle tragédie, c'est la bouleversante solidarité qui s'est manifestée, autour d'eux, dès l'incendie du 18 juillet et qui continue encore aujourd'hui.
Christine, la fille aînée, à qui échoient toutes les formalités administratives, consécutives au décès de la maman, chaque acte lui étant d'ailleurs un nouveau crève-cœur, a ainsi tenu à nous faire savoir combien cette gentillesse de tout le monde les aide, de façon formidable, à surmonter l'épreuve.
« Les pompiers et les gendarmes ont été adorables avec nous. Et puis il y a eu tous ces gens, qui sont venus à l'enterrement, toutes ces fleurs magnifiques et tous ces messages de condoléances ; j'en reçois encore tous les jours, pas plus tard qu'hier, de quelqu'un de Douzy que nous ne connaissons pas, mais qui nous a exprimé sa compassion ».
Messages, collectes et meubles
Et puis il y a eu, aussi, la compréhension spontanée de tous les employeurs, l'hôpital d'Hirson pour Corinne, la commune d'Éteignières pour Christine, la commune de Maubert-Fontaine pour Sandrine ou l'entreprise Oxame pour Pascal, à Revin, qui les ont libérés immédiatement et leur ont donné le temps de dominer leur deuil et leur souffrance.
Et puis il y a, enfin, la formidable affection dont est entourée Nicole, qui vivait avec Josette Choisy, sous le même toit désormais sinistré. Dès le jour des obsèques, la discrète présence d'une délégation de handicapés et d'accompagnateurs, venus des « Campanules » à Auvillers-les-Forges, puisque c'est là qu'elle travaille comme aide-ménagère, l'avait déjà profondément touchée.
Or, depuis, comme elle a tout perdu, en même temps que sa pauvre maman, dans la maison maudite, les mêmes ont organisé des collectes, pour lui venir en aide, tandis que de nombreuses personnes, émues par sa détresse, lui ont offert par ailleurs des meubles, de la vaisselle, du linge de maison, afin qu'elle puisse s'installer dans le petit logement, qu'elle a retrouvé à Mon Idée.
« A tous ces gens qui ont compris notre immense malheur et qui, par leurs messages ou leurs gestes, nous aident à nous reconstruire, moralement pour nous tous et matériellement pour Nicole, je veux dire un immense merci, par votre intermédiaire », nous a demandé Christine, la voix cassée par un sanglot.
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/deces-de-j-choisy-magnifique-solidarite-autour-de-ses-enfants
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire