Déjà connu pour des faits de brutalité, lorsqu'il est en état d'ivresse, Bruno Pagnier a été condamné à huit mois de prison ferme, immédiatement exécutables.
«Que doit-on penser d'un homme qui a la lâcheté de s'en prendre à sa sœur enceinte et qui va jusqu'à serrer le cou de sa mère, tout en lui tapant sur la tête ? ». Vendredi après-midi, le substitut du procureur n'a pas eu de mots assez durs, pour stigmatiser le comportement de Bruno Pagnier, qui était jugé pour ces faits, en comparution immédiate, devant le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières. Mercredi 13, en début d'après-midi, alors qu'il était une fois de plus en état d'ivresse avancée, après avoir picolé toute la matinée dans un bar de Nouvion, cet ouvrier de PSA, âgé de 31 ans, s'en était pris violemment aux deux femmes, au motif, particulièrement intolérable à ses yeux injectés, qu'elles avaient oublié de lui acheter du gel douche, en faisant les courses !
Un tel manquement avait mis Bruno Pagnier dans une rage folle. Il avait alors brutalement projeté Peggy, sa cadette de 26 ans, contre le mur, totalement indifférent à son état et à ses supplications. Comme sa belle-sœur, Pricilia, voulait s'interposer, elle avait été molestée à son tour. La sœur s'étant barricadée dans la salle de bains pour lui échapper, il en avait perforé la porte (certes en contreplaqué, mais tout de même !) d'un grand coup de poing.
Après quoi, le furieux avait passé ses nerfs en cassant tout dans la cuisine, virant le tout par la fenêtre, y compris la « box » et la litière du chat. Et comme la mère, Colette, était arrivée sur ces entrefaites, stupéfaite du carnage, il lui avait fait une clé au cou, tout en lui assénant de grandes tapes sur la tête, tout en l'insultant…
Bref, un bien brave garçon, qui ne s'était calmé qu'à l'arrivée des gendarmes. Lesquels n'allaient pas pouvoir l'entendre sur les faits avant dix bonnes heures passées en salle de dégrisement, le coco présentant, en effet, un taux de près de deux grammes (1,80 précisément) d'alcool dans le sang.
Il va devoir se désintoxiquer
Déclaré « dangereux pour lui-même et pour les autres », par l'expert-psychiatre chargé de l'examiner, Bruno Pagnier ne pouvait donc guère se faire d'illusion sur son sort. D'autant moins qu'à l'audience, au lieu de faire profil bas, il a encore continué à insulter sa sœur - « elle n'en branle pas une à la maison ! » - et sa belle-sœur venues témoigner, en larmes, de leur détresse ; ce qui lui a d'ailleurs valu, à deux reprises, de se faire sévèrement rappeler à l'ordre par la présidente Jennyfer Picoury.
Dès lors, Me Franck Dymarski eut beau faire valoir que, quand il n'a pas bu, il n'y a pas plus gentil que son client ; expliquer que le désocialiser en l'envoyant en prison ne ferait qu'aggraver son état et suggérer un aménagement de peine, afin qu'il ne perde pas son boulot, le tribunal s'en est tenu à la gravité des faits et à de précédentes condamnations, dont la dernière le 26 janvier, pour des comportements analogues. Bruno Pagnier étant, de ce fait, en récidive légale, la peine encourue était de deux ans de prison. Le susbtitut les avait requis, assortis d'un sursis de douze mois. Les juges se sont montrés légèrement plus cléments, en portant le sursis à seize mois, soit huit mois ferme au lieu de douze.
Etant entendu que Pagnier accomplira l'intégralité, s'il ne se soumet pas, en l'entamant séance tenante à la maison d'arrêt de Charleville, à une stricte cure de désintoxication…
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/soul-perdu-il-avait-frappe-sa-soeur-enceinte-de-5-mois
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