samedi 30 juillet 2011

Sévices corporels / Le fils condamné à de la prison ferme

Denis Caille, la personne soupçonnée de maltraitances envers son locataire, a été disculpée ; il est sorti libre de sa garde à vue mardi dernier vers 23 heures.
Son fils âgé de 19 ans lui aussi arrêté et remis en garde à vue a été placé sous contrôle judiciaire. Relâché, il comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Saint-Quentin.
Il est accusé de violences répétées sur personne vulnérable, le locataire de sa grand-mère, Simon Lobry, âgé de 77 ans. La mère de Denis, Jeannine Caille, domiciliée à Ribemont, est âgée de 74 ans, l'enquête est toujours en cours.
Elle est soupçonnée d'avoir mis main basse sur sa retraite ainsi qu'une pension d'invalidité. Elle est accusée d'abus de biens sociaux.
Elle aurait fait signer une procuration sur les comptes bancaires de Simon, un homme analphabète qui se contente de faire une croix lors de la signature des procès-verbaux.
Par la voix du ministère public, à l'énoncé des faits, il est demandé trois ans de prison avec mandat de dépôt dont deux avec sursis, obligation de travail, de soins et d'indemnisation de la victime.


« Un dossier choquant de part la cruauté des actes et la volonté d'infliger une souffrance », déclare l'accusation.
A ces peines demandées, il faudra ajouter sur demande de l'avocat de la CPAM, 4 621,44 euros de frais d'hospitalisation et 3 000 euros à titre de provisions. Il est reproché à Kevin Caille des actes de violences habituelles et répétées sur personne vulnérable suivis d'une incapacité de travail, supérieure à huit jours. Il comparaissait libre hier après-midi à la barre.
Il aurait arraché un ongle lors de son sommeil à Simon Lobry puis une autre fois lui aurait déversé de l'eau chaude sur ses parties génitales, mis le feu à l'aide d'un briquet à son pantalon ou encore pincé fortement les joues au point de lui laisser des marques. Niant tout au début de sa garde à vue, il aurait reconnu quelques faits.
Au tribunal, il avoue avoir arraché un ongle à Simon à l'aide d'un couteau. L'eau chaude c'est un accident, le feu au pantalon, « pour rigoler », dira-t-il. Kevin âgé de 19 ans dont le casier judiciaire est vierge exprimera des regrets en précisant : « Simon, j'ai été élevé avec lui, je l'aime ».
Son avocat Me Jean-Marc Prudhomme défendra corps et âme son client en précisant que si cette situation dure depuis 40 ans, son client ne peut être coupable de tout.
« Il n'était pas encore né. » Peine perdue la sanction tombe, Kevin Caille est condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt, deux ans de prison avec sursis assortis d'une obligation de travail, de soins et d'indemnisation de la victime.
Quant à son père Denis Caille, aucune charge n'a été retenue, ce qui n'est pas le cas pour sa mère, la grand-mère de Kevin, Jeannine, qui est soupçonnée d'abus de biens sociaux mais l'enquête est toujours en cours. Quant à la victime, Simon Lobry, un dossier de tutelle est en cours.

http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/sevices-corporels-le-fils-condamne-a-de-la-prison-ferme

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