samedi 30 juillet 2011

Harcèlement sexuel : 24 mois avec sursis pour le patron cannois

«Tu es à moi, j'ai le droit… »comme l'ont rapporté les plaignantes, c'est ce que pensait ce commerçant cannois de 44 ans, en se livrant à des attouchements sur ses vendeuses. Patron de trois boutiques de prêt-à-porter dans le centre-ville (1). Il comparaissait, hier matin, devant le tribunal correctionnel de Grasse, poursuivi pour agressions sexuelles, suite aux plaintes déposées par deux de ses employées. Dans la salle, seule l'une d'elles était présente. « Une femme détruite », selon son avocat, le bâtonnier Bernard Rossanino, et qui est venue témoigner tremblante à la barre.
En état d'ébriété permanente
Le récit d'un harcèlement quotidien, perpétré par un patron en état d'ébriété permanente, traitant ses salariées de « grosse naze »,mais aussi, parfois, ses clientes de « pauvre conne » au gré de son état d'ivresse.
Un état alcoolique confirmé dans les dépositions de la seconde plaignante et par une autre vendeuse, ainsi qu'un voisin et une cliente. Qui attestent également d'une conduite déplacée. Celle d'un patron qui « colle sa vendeuse, l'embrasse dans le cou, la prend par la taille, et la rattrape quand elle tente de lui échapper ».
La jeune femme racontera encore les blocages derrière la caisse, les attouchements sur les seins, les fesses et des parties plus intimes, jusqu'au point culminant pour elle : « Un jour, il m'a basculée sur le lit au fond de la boutique, il m'a embrassée, j'ai eu peur… »
Face au président Franck Robail, qui mentionne ironiquement que« le droit de cuissage n'est plus en vigueur depuis un certain temps », le prévenu fait profil bas. Il reconnaît son addiction à l'alcool, et aussi avoir été « dur en paroles… Sûrement ! »
« Je n'en pouvais plus »
Mais il nie en bloc tout attouchement. Et quand le président lui rappelle que lors de son audition par les gendarmes, il a déclaré : « il est possible que j'ai commis ces actes sous l'influence de l'alcool, je ne peux pas dire que je ne suis pas l'auteur », le commerçant argue des conditions de garde à vue et se défend : « Je n'en pouvais plus ».
Face au « syndrome traumatique fréquent en cas d'abus sexuel », diagnostiqué chez la plaignante, les « troubles du comportement liés à la consommation alcoolique », expertisés chez le prévenu, n'ont pas fait pas ............ LA SUITE DE L'ARRTICLE SUR ............ http://www.nicematin.com/article/bernard-rossanino/harcelement-sexuel-24-mois-avec-sursis-pour-le-patron-cannois

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