Le meurtrier présumé d'Eva, travesti originaire de la périphérie tarbaise, qui vivait à Montpellier au moment des faits où il se prostituait, a été arrêté cinq ans après. Âgé de 47 ans, G. L. avait été retrouvé poignardé dans le studio où il vivait, dans le quartier de Figuerolles à Montpellier, dans la nuit du 24 au 25 août 2006. Son meurtrier, Hasan D., 32 ans, a été arrêté en début de semaine dernière à Anvers, en Belgique, où il avait pris la fuite, puis mis en examen et placé en détention provisoire.
C'est son ADN, « prélevé sur le tuyau de la douche et le robinet de la baignoire », qui a permis de remonter jusqu'à cet homme, originaire de Turquie.
La victime, qui avait reçu plusieurs dizaines de coups de couteau portés avec force dans le thorax, avait juste eu le temps d'appeler au secours à travers une cloison de son appartement avant que son agresseur la fasse taire à tout jamais. À l'arrivée de la police, des bruits d'eau s'entendaient derrière la porte qui avait dû être forcée par les secours. « Le meurtrier présumé avait eu le temps de s'enfuir par une fenêtre », indique une source proche de l'enquête.
Ce sont les enquêteurs du service régional de police judiciaire de Montpellier qui étaient chargés de l'enquête ; et c'est le témoignage d'une femme, au mois de septembre 2010, qui a déclaré avoir été en contact avec le meurtrier présumé à l'époque des faits, qui a permis de faire rebondir l'affaire. « Ce témoin a expliqué que la nuit du meurtre, son compagnon d'alors était rentré à leur domicile avec une importante blessure à la main. Ce dernier lui avait alors indiqué qu'il avait été agressé par deux inconnus armés d'un couteau avant d'être enfermé dans un appartement avec un de ses agresseurs. Il serait ensuite parvenu à s'enfuir après avoir poignardé l'homme chargé de le surveiller ».
Les policiers, qui connaissent l'identité de ce suspect, ont alors comparé son ADN avec celui découvert sur la scène de crime et c'est le nom d'Hasan D. qui est apparu. Les recherches menées par les policiers leur ont permis d'apprendre que ce dernier « était resté à Montpellier avant de prendre la fuite, en septembre 2010, vers Sarreguemines (Moselle), puis l'Allemagne, la Turquie et enfin la Belgique. Il avait décidé de s'enfuir parce que son ADN venait d'être prélevée pour une affaire de violence et se doutait qu'il allait être démasqué pour le meurtre du travesti », poursuit la même source.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/05/18/1084787-le-meurtrier-arrete-5-ans-apres.html
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