vendredi 22 avril 2011

Les quatre enfants sauvés des flammes

La détresse se lit d’emblée dans ses yeux. A son bras, lovée dans son cou, la dernière de ses quatre enfants. Une petite fille aux yeux noirs, vêtue en tout et pour tout d’une petite jupe.
Un peu plus tôt dans la matinée en ce mercredi matin, aux alentours de 10 h, un feu a entièrement ravagé la caravane dans laquelle l’enfant vit depuis plusieurs années entourées de ses frères et sœurs et de ses parents.

Autour de la mère de famille, la communauté est en colère. Car selon eux, l’origine du feu serait électrique. "Des années qu’on nous promet de faire quelque chose pour qu’on ait une électricité acceptable ou tout du moins, qui ne soit plus dangereuse, argue le plus ancien de la troupe. Jean-Christian Rey est venu nous voir au moment des élections nous promettant d’enterrer le réseau électrique, après nous avoir demandé nos cartes d’électeurs".
Puis, à la colère et au sentiment d’abandon des habitants du quartier de Bazine, se mêle également le soulagement. Car au moment où le feu s’est déclaré dans la caravane, les quatre enfants de Marie-Anne, âgés entre 2 et 10 ans, dormaient à poings fermés. Leur maman a eu tout juste le temps de les sortir du brasier, alors qu’un ami a eu le bon réflexe de sortir les bouteilles de gaz afin d’éviter toute explosion. Désœuvrée, Marie-Anne a regardé sa vie partir en fumée.
Dedans, il y avait tout. Les vêtements bien sûr, mais aussi tous les papiers du couple jusqu’aux médicaments de la jeune femme. Cette dernière souffre en effet d’un diabète qui nécessite de régulières piqûres d’insulines. "Nous allons nous rendre à l’hôpital de Bagnols afin de voir s’ils peuvent nous dépanner en urgence", annonçaient les hommes du camp.
A l’arrivée des pompiers de Bagnols sur les lieux, le feu léchait les dernières parcelles de tôles. Ils ont longuement inondé la carcasse de la caravane afin de circonscrire l’incendie. "Si le feu n’est pas pris dès le début dans une caravane, il se propage tellement vite qu’il détruit tout", confiait un soldat du feu.
Côté population, on commençait déjà à s’organiser pour héberger la famille démunie. "Mais c’est vraiment difficile, nos propres caravanes sont pleines de nos enfants." Une demande de relogement d’urgence devait être faite dans l’après-midi auprès de la mairie.
http://www.midilibre.fr/2011/04/21/les-quatre-enfants-sauves-des-flammes,307245.php

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